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236 ` CORRESPONDANCE. viennent dlabord le monde; il ne s’en souciait point. On l’aurait trouve trop simple, trop nu, trop froid, trop mo- deste parmi do certaines gens; mais cela venait en lui d’un fonds de moderation, de bonte, de verite, qui devait lui atta- cher les gens qui le connaissaient, et qui l’aurait fait estimer de tous ceux qui ont assez d’esprit pour sentir le naturel, et en connaltre le prix. Enfin, mon cher. Saint·Vincens, je l’aimais sensiblement, et il m’aimait bien aussi ‘; j’ai été penétre de sa mort, et comme si je no devais point mourir moi·meme, et comme si j’eusse du jouir de sa vie, de son amitié, et de son bon caractere, pendant une eternite. Mais c’ est bien abuser, mon ami, de la bonte de votre cmur, · que de vous entretenir si tristement. J evous suis tres-oblige des nouvelles que vous me donnez de ma famille, et de l’in- quiétude que vous m_e marquez pour ma santé ; elle est bien, a plusieurs egards; je n’en suis pas- mecontent, et j’espere que la belle saison la remettra tout a fait. Adieu, mon cher Saint-Vincens. _ 79. — LE MEME AU MEME. l A Metz, le I7 mai UM. Je ne suis point surpris, mon cher Saint-Vincens, que SaintJMarc’ ait été plus heureux que moi'; cela est tres- naturel, et' je ne comprends pas que vous pensiez qine je puisse m’en plaindre. Je n’ai pas besoin d’argent, pour le present; je dis besoin; mais comme il ne m’arrive pas de me trouver sans quelque idee de depense, quand il se pre- · sentera des occasions d’emprunter, je ne les refuserai point, - bien loin de la. A l’égard du passe, je n’y songe pas du tout, et je vous suis trop oblige, mon cher Saint-Viucens, _ • En effet, on voit, A ce qui precede, que les deux freres so reasemblaient, et devaient se convenir. — G. _ ¤ Voirla 3• note de la page 160. — G. ‘ 3 SSIIS dhlllé, 68118 quélqlle Dég0Ci&li0Il p0�I' UD Bmpfllnt. — G.