Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/245

Cette page n’a pas encore été corrigée

L CORRESPONDANCE. - 229 agréable qu’ils ne viennent pas de vous; cela llatte mon chagrin, et soutient mes espérances; le succés n’en est pas si loin, puisque vous vous y intéressez. Eh quoil serait-il impossible d’obtenir Yagrément de M. votre pére? Ne pour- rait—on pas aisément lui faire entrevoir un mariage? ll en- trerait dans cette idée; elle doit toucber sa vieillesse, et sa tendresse pour vous. Enfin, mon cher Saint·Vincens, il faut insister, tater, se retourner en.t0ut sens. -Ne répandez pas, je vous prie, ce que je vous ai propose; je serais fort faché d’annoncer mon voyage,’s’il était sans execution. Vous trouverez. sous ce pli, une lettre pour M. Jean *; il . vous rendra compte de celle que. j’ai écrite au marquis de La Garde ’, et de son inutilité- ll faut qu’il vous communique tout ce qu’il fera, et que tout passe par vous, parce que notre commerce ne doit pas etre suspeqt, et que le sien le . serait. . _ K Je ferai tout mon possible pour aller a Aix, a la lin de _ la semaine; mais j’espére que vous m’écrirez encore, et je vous écrirai aussi; il faudra que vous envoyiez vos lettres le matin, sur les onze heures, a la maison '; il y a une ser- vante, qui les recevra, et qui me les fera tenir le soir, par ·· ' les gens de Vauvenargues. ll n’y a que deux lieues d’ici a Aix, mais je n’ose vous proposer de venir : la maison est pleine de monde; toute la famille s‘y trouve, pére, mere,_frére, scour; grandlmére; cela vous ennuierait trop. D’ailleurs, point de chambre . . meublée; il faudrait que vous couchassiez entre les quatre murailles, comme dans la canicule. Gependant, si vous étiez homme_ a ne pas craindre une mauvaise nuit et un méchant ¤ Nouire a Aix. — G. ¤ Voir l'avant-derniere lettre. 4 G.

  • Une partie de la maison de ville des Vauvenargues, a Aix, subsiste en-

core, pres de la place du Marché. On aura peut-etre quelque peine A croire

  • que la ville d'Aix, qui a élevé des statues a Siméon et a Porlalis, n’ait pas dé-

signé, au moins par une plaque de marbre, la maison ou sont nés Vauveuar· * _ gues le pers, et Vauvenargues le ills, c’est-a-dire deux de ses enfants qui out le mieux mérité d’elle, l’un par son hérolsme, l’autre par son genie, et tous les deux par leur grand caractere. (Voir la 1** note de la page 97.)- G.