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supplie; j’ai deja parlé a ma mere * de ma resolution, mais je ne veux pas que mon pere en soit instruit, si elle ne réussit pas. Ne signez pas votre lettre ’, et ne datez que du jour. Je . vous embrasse de tout mon cmur.

73. — LE MEME AU MEME.

[A Vauvenargues], le 8 novembrc [M40] ‘.

Je n’ignore pas, mon cher Saint-Vincens, la dilliculté qu’il y a de trouver de l’argent dans ma situation; je l’ai prévue : mais je suis si ardent et si opiniatre a suivre mes caprices, et mon voyage est si bien décidé, que le défaut de finances n’en pourra peut·etre pas arréter Yexécution ; enlin , je ferai tout ce que je pourrai ; je me servirai de vos coné seils, et je ne négligerai rien pour surmonter `les obstacles. . Vous, de votre coté, mon cher Saint-Vincens, vous me ferez grand plaisir d’écrire a votre notaire, et de me donner toutes les ouvertures qui s°olTriront a votre esprit. Je ne connais pas une ame a Marseille; il n’y a rien a espérer par la. Peut-étre que M. Carnaud * ne me refuserait pas, si je m’a- dressais a lui; vous pensez fort bien la-dessus; mais cette démarche me cotiterait trop, et j’y ai une répugnance que je ne pourrais pas vaincre. Voila donc deux voies bien fer-* mées z nous en chercherons quelque autre, le besoin m’ins- pirera; mais vous vous moquez de moi, quand vous parlez des ressources que j’ai pour la persuasion. Mon cher Saint-

  • Marguerite de Bermond, mariée, le 6 septembre 1713, A Joseph de Clapiers, eeigneur de Veuvenarguee et de Claps; elle était fille de François de Bermond, seigneur de la Geliniere et de Peunafort, conseiller au Parlement de Provence. — G.

¤ Vauvenargues, pratiquant la prudence qu’il conseille à Saint·Vincene, n’a pas signé cette lettre. — G.

8 Ici, Veuvenargues, comme il l°a recommandé a Saint-Vincens dans la lettre préoédente, ne dale que du jour; et la lettre suivante n’a ni date, nl signature. — G.

• Voir la 1** note de la page 119. — G.