DIALOGUES. .7 nossmrr. » . Vous étes trop modeste et trop aimable dans votre sincé- rité; car, malgré ces défauts que vous vous reprochez, per- sonne, A tout prendre, n’était si propre que vous A former le coaur d'un jeune prince. Vous étiez né pour étre le pré- cepteur des mattres de la terre. ‘ ' ’ rtnznom. . . I Et vous, pour étre un grand ministre sous un roi am- bitieux *. A ‘ nossusr. ' La fortune dispose de tout. Je pouvais étre né avec quel- _ que genie pour le ministére, et j’étais instruit de toutes les connaissances nécessaires; mais je m’étais—appliqué, des mon enfance, A la science des Ecritures et A l’éloquence. Quand je suis venu A la eour, ma réputation était déjA faite par ces deux endroits : je me suis laissé amuser par cette ombre de gloire. ll m’était ditiicile de vaincre les obstacles qui m'éloignaient des grandes places, et rien ne m’empé- chait de cultiver mon talent : je me laissai dominer par mon · génie: et je n’ai pas fait peut·etre tout ce qu’un autre au··- rait entrepris pour sa fortune, quoique j’eusse de Pambition et de la faveur. ’ ` . ‘ FBNI-ZLON. . Je comprends trés-bien ce que vous dites. Si le cardinal de Richelieu avait eu vos talents et votre eloquence, il ri’au- · rait peut-étre jamais. été ministre. nossusr. ‘ ' Le cardinal de Richelieu avait de la naissance ’; c’est, en France, un avantage que rien ne peut suppléer;`le mérite n’y met jamais les hommes au niveau des grands. Vous ¢ Voirls Naarimc 373% -- G. ·'
- Richelieu (Armand Jean du Plessis), né A Paris le 5 septembro 1686,
sacré éveque de Lucon A Page de 22 ans, premier ministre de Louis Xlllen novembre 1616, descendait d’une des plus anciennes families du Poitou. Il mom-at s Paris nc :4 decemm mz. -· B. - .
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