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CORRESPONDANCE. t7| la haine du public, contre tous les préjugés; et vous, qui ' etes assez heureux pour ne craindre aucun reproche ‘, vous vous laisseriez abattre par quelques désagréments, et vous croiriez oblige de renoncer, tout d’un coup, a la moitié de vous-meme, pour jouir en paix de l’autre I ¤ Pleurez, pleurez, mes yeux, et fondez·vous en eau; a La moitié de ms vie a mis l’sutre au tombeau *. · Vous etes entré dans le monde 33.08 aucuue ex périeuoe ; vous auriez voulu y régnerfavant que d’y etre connu; lorsqu°on est jeune, on a des vues, mais l’on manque de moyens pour les faire réussir; l’esprit vient plus tard que le coeur. ll n’est nullement impossible, aussi, que vous ayez fait des fautes : vous vous faisiez une gloire de ne vous plier a per- sonne, de ne savoir point dépouiller vos moeurs, votre ca- ractere, et de ne point chercher les diiférentes faces que l’on peut donner aux choses; vous n’aimiez pas a les voir au- dele de votre cmur et de votre education, sans penser qu’il n’y a point de science dont on ne puisse user, plus encore qu’abuser, et que c’est l’intention ..... ‘. 51. — MIRABEAU A VAUVENARGUES. [De Paris, février l740.] ..... mon intime ami, e qui je l’écris; vous méritez le meme langage. Parlons devotre lettre : immédiatement apres les mouvements de cette amnire, mon frere • est tombé malade; il n’est meme point bien e present; tout cela a retardé la réponse, outre que je voulais la faire sérieuse. Je la montrai A mon maltre le marquis de Saint-Georges : ¤ Il y a ¤ partout de l’esprit, dit-il; pen dendroits vrais, beaucoup de faux, et ¤ quelques-uns de méthaphysiques; il parle par theorie, on le voit. » ‘ • Bapprocbez de la Réflexion 18• (Nécessité de faire des fsutes). - G.

  • Corneille, Le Cid, note III, scene 3. — G.
  • La lln de cette lettre msnque, ainsi que le commencement de la réponse

de Mirabeau. — G.

  • Le bailli do Miraheau, alors A Paris. — G.