Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/174

Cette page n’a pas encore été corrigée

i58 CORRESPONDANCE. apres cela, je lui fais honte de sa paresse, et je lui en fais sentir les consequences; il convient de tout avec moi, mais il me dit qu’il ne sait pas écrire, qu’i1 a fait plus de dix let- tres qu’il a décbirées, qu’i1 ne sait pas le francais, et que vous rougiriez de lui, s’il écrivait; il ajoutait, ce matin, que lescbevaliers de sa famille ne brillaient pas par l’esprit, qu’on ne leur avait rien laissé; ce sont ses propres paroles, que je vous tends tout cbaudement. — M. Yévéque de Verdun est ici, depuis lruit jours; vous devez le connaltre de réputatinn; on dit qu’il a bien de ‘l’es- prit, et que c’est l’éloquence meme‘. J’avais envie de le voir ; j’aime les gens qui parlent bien; cela est désintéressé; mais, comme je ne vais nulle part, je n’ai pas été chez lui; je n’ai pas voulu qu’on dit que je cberchais de l’esprit, ou qu’il fallait un évéque pour_me tirer de chez moi; sic’eut été un petit prétre obscur, j’aurais deja soupé avec lui; mais qu’est-ce que cela peut vous faire? Vous voyez, mon cber Mirabeau, que j’aime a causer avec vous; jamais moins de quatre pages! Cependant, il faut iinir; je le fais done en vous embrassant, et je vous souhaite une tres-bonne année, une aussi longue vie que celle des patriarches, et un aussi bon estomac. . M. de Saint- Georges est-il mujours a Paris ? se souvient·il assez de m’avoir vu pour que vous lui nommiez mon nom? le sien ne s’oub1ie pas si vite; on se fait honneur de le sa- voir. ‘ b8. — LE MEME A SAINT-VINCENS. l · A Verdun, le jour des Bois [O janvier INO]. Qu’ai-je fait, mon cher Saint—Vincens, ou dit, qui vous ait déplu? qu’est-ce que c’est que cette idée de me pein-

  • Le siége épiscopal de Vérdun était alors occupé par Charles-Francois de

Hallencourt de Dromesnil, dont Péloquencc n‘a laissé aueune trace dans Phis-

 ;  l‘BHIN'qIOI‘I, dl.! TCSIG, QUE VBUVBDBYQUBB Il°8D [DOHC q� par 0ll·