1. —— ALEXANDBE E'1` DESPRIZAUX. ALEX ANDRE. Eh bien ! mon ami Despréaux, me voulez-vous toujours beaucoup de mal? Vous parais-je toujours aussi fou que vous m’avez peint dans vos satires? · nssrnsaux. Point du tout, seigneur, je vous honore, et je vous ai toujours connu mille vertds : vous vous étes laissé cor- l'0mpl‘8 pal' la pl‘0Spél'lté Bi. par IBS fl8N.BllIB; mais VOUS 3Vl8z un beau nature! et un génie élevé. ALEX ANDRE. Pourquoi donc m’avez-vous trsité de fou ‘ et de ban-
- Ce n’est pas sans raison qu’Alexandre mproche in Boileau la maniere dont
. celui-ci Pa traité dans sa huitieme satire. Voici ce qu'il dit : Quoi donc! 1 votre avis. fut·ce un fen qu’Alexandre ? — Oui? eet écervelé qui mit l‘Asie .+· cendre? Ge fougueux l‘Angell, qui, de sang altére ’, Maitre du monde entirr, s'y treuvait trop serré °°? Ifenragé qu’il était, né roi d'une province ° Desmarets et Pradon ne mauquereut pas de relever Pespece d`l¤eonvenance qn‘il y avait a faire un fou, un tcerrclé, un [.4 ugclt entln , du heros auqnel on compare si no- blemeut Louis XIV, dans le vers 250 du troisibme chant de l'Art poéliqse ; • Qu‘II aoit tel que Cesar, Alexandre, on Louis. C’est, a la vérité, une petite inadvertanee que Boileau aurait du eorriger, mais que Louis XIV était trop grand pour apercevoir. - Charles XII, indigné, arraclta, dit·on, ce feuillet des (Euvres de Boileau. 0u’eut-il donc fait a la lecture du vers de Pope (ép. lV, vers 220), qui ne met aucune diléreuee entre le for de larédoisc et oelui de Suede ? from I•cdo••i•'a ••••d•••••s to the Sendo. ·- I. " Juvéual, dans son admirable satire X, vera 169, s’écrie, a propos dn conquerant ms- oedonien : • ll sue, il étoule, le malbeureux! le monde est trop etroit pour lui. n Istmst inplix anguato in {insists mundi. Vers bien autrement énergique que celui de Boileau, qui trouve, on general, uu adver- ~aire plus redontable dans Juvéual que dans Horace-, sous le rapport de la verve et de Yexpmsieu poétique. - ll.
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