|50 CORRESPONDANCE. Ne pensez pas que j’aie voulu critiquer, en vous disant que vous citiez: citer mal, est A mourir; mais citer bien, est divin; Montaigne, c’est tout dire, doit une partie tie ses beautes A ses citations. Lisez, retenez vos pensees sur le papier *, ne fut-ce que pour vous; c’est lA votre genre, vous devez l’avoir eprouvé; pour moi, les brimborions que j’ai bar- bouilles, A 17 ans, me font un plaisir infini; il en sera de meme, dans six ans, de ce que j’ecris A present. Ne negligei donc pas, mon cher · mattre, de vous procurer des plaisirs aussi innocents; ee sont des ma- tériaux qu’on se prepare pour Page ou l’on veut ou jouir, ou écrire; croyez-m’en sur cet article, comme vous m`en avez cru sur Pautre. Heureux de pouvoir vous livrer A des gouts si agreables, deplorez le sort de votre ami dans le tourbillon : je suis actuellement tourmenté d’une passion qui me devore, et oblige d’aller courir le monde, sans satisfaction d’une part ni d`autre. Adieu, mon cher ami; ecrivez-moi toujours ici. Je suis si ballotte, que je ne sais quelle route je prendrai; les mattres de poste seront informes de mon adresse. Adieu; aimez vos amis avec leurs defauts ’; je vous passe trop de sagesse, passez-moi le contraire. ` A3. - VAUVENARG UES A MIRABEAU. A Verdun, le 22 septembre 1739. Je D°a.i trouvé pGI‘SODDe ici, mon Cher Mirabeau, p0Ul' me faire la lecture, comme A Reims. Me voila retombe dans · l’inaction que vous me reprochez, sans qu’on puisse m’en
- A qui ne sont que des gritfonnages. » (19 janvier 1777.) ll dit ailleurs: ¤ J’ai
• tant écrit dans ma vie, que si ma main était de bronze, elle sersit usee • maintenant. » (Lettre A MM du Saillant, Paris, 16 novembre 1765. ) a Moi qui si peut-etre lg,00 volumes de manuscrits»,écrit-il Ailleurs; entlu, dans un sutre endroit, il dit eu parlant de ss fille, M¤° de Cabris :-• Elle ne A sait pas que, depuis la mamelle de mes enfants, on ne m’A pas écrit un A seul billet sur leur compte, ni eux A moi, ni moi A eux, dont je n’nie retenu • oopie! » (Lettre au bailli de Mirabeau; du Bignon, le 27 juillet 1780.) (Note dc M. G. Lucas-Monligny.)
- C’est ce que Vauvenaigues faisait. — Voir la 52* Réllecion. ·— G.
- C’est encore oe que faisait Vsuvenargues. — Voir le 35• chap. de l’lnh·0-
duction ei la Cormaissance de Pcsprit humain, et le 7• Conseil ei an Jaime homme. — G. K
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