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CORRESPONDANCE. Mi votre frere; il serait bien malheureux, si le rang qu’on doune A M. de Risse sur lui portait coup A sa fortune; pour les autres, il faut les regarder comme un obstacle qui etait naturellement place sur son chemin; le Roi veut que ses pages aient des preferences; il est le maitre. Vous savez mieux que personne, mon cher Mirabeau, les regles de l’honneur; vous connaissez les facultés du obevalier pour les emplois qui sont A sa portee; vous savez l’interet sen- sible que je prends A toutce qui vous touche, et vous ·ne doutez pas de la sincerite de mes paroles; vous ne sauriez manquer, avec cela, de prendre le meilleur parti, et tout ce que je pourrais vous dire serait inutile. Nous partons d’ici demain; nous serons le 6 A Compie- gne, et nous camperons jusqu’au 20; ensuite, nous irons A Reims et A Cbalons. Je serai dans cette derniere ville le 2 ou le 3 aonit, pour le plus tard; adressez-y vos lettres, mon _ cher Mirabeau, et croyez qu’on ne peut etre plus A vous · que je ne le suis. 37. — LE MEME AU MEME. A Péxon e, le 3 juillot U39. Je n’ai pas fait partir ma lettre d’Arras, parce que je vou- lais montrer A votre frere Particle qui le concerne; il m’a dit que M. Raymond de Bordeaux, qui vient d’avoir une lieutenance, était aussi apres lui, mais de huit jours seu- lement. Votre frere n’est actuellement que le sixieme; ainsi, — ces injustices ne le regardent pas, et M. le duc de Biron a promis A Meyronnet la premiere lieuteuance qui vaquerait; c’est Meyronnet qui me l’a dit; vous pouvez regler vos dé- marches lA·dessus.