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GORRESPONDANCE. I21 au-dessous; cependant, je.les crois sinceres, et ton estime me touche bien vivemcnlt, et j’aime mieux la devoirza ton amitié que de la mériter. Mais quolle folie de me dire du mal de toi, in moi _qui te connais mieux que personne, et qui suis si intéressé a n’en pas convenir! Ah I que je serais charmé de trouvercette occasion de dire tout ce que je pense, si je n’étais obligéa ménager ta modestie, malgré Paustére con- ‘ traiute ·qu’e1le met dans notre commerce! Je suis de l’avis de *** sur les vers qu’on a faits a sa femme: je trouveaussi qu’il·abien fait de n’en pasprendre le parti; il y a des gens que cetteméchanceté intéresse plus que lui, et qui sont plus capables d’y répondre.· Adieu, mon cher Saint-Vincens, tu me feras grand plaisir de me dire toujours uu mot de ce qui sepasse a 'Aix; j’y prends plus de part que tu ne crois. J’approuve fort tous les arrangements que tu as pris pour nos alfaires ; je ne me plains que du silence dont ces arran- gements sont cause. . '· 32. - LE MEME A MIRABEAU. — i v A Arran, ce 4 mai l739. Je ne rougis plus de vos louanges; mon cher Mirabeau, - quoique j’en connaisse tout le prix,‘et qufelles soient aussi loin de moi que les étoiles. Je ne les compare point a mon faible mérite, je ne suis point assez dupe; je ne vois eu elles que votre amitié; je n’écoute que la voix et le jugement de votre cceur, et leur témoignage m’est plus cher que les qua- lités qui me manqueut; cela soit dit en passant. Je n’ignore pas les avantages que donnent les bons com- merces ;. je lesal toujours fort souhaités, et je ne m’en cache point; mais j’accorde moins que vous aux gens de lettres : je ne juge que sur leurs ouvrages , car j’avoue que je n’en connais point'; mais je vous dirai francbement, qu’Otez ' CA I°8|f. ql0 QUICPB Ill! plus CIN`] QDG VSRWODRTQUIGS EDU'! Gl} C0l‘l'€Ip0!'I• dance avec Voltaire, et., bientot, ae lia d’•mitié avec lui. — G.