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. ` ` l IM (ZORRESPONDANCE. aux facons de penser du profane vulgaire.· M. de Montesquieu, marie et President A mortier, veudsa charge, pour satisfaire son gout pour les sciences; il se fait une reputation tlatteuse, se forme un esprit agreable, et, loin que ses atlaires deperissent par ses voyages continuels, de Rome, il dispose de l`arbre qu`il veut qu’on plante a tel coin de__sa terre; sa , femme execute, il trouve ses ouvrages faits aufretour, et aaugmenté ' considérablementson revenu, dans le temps qu’un miserable casanier se plaiut que la terre devient tous les jours ingrate. Montaigne dit que ses parents, voyant son humeur peu stable et son gout pour les lettres, craignirent qu’il ne dissipat son heritage; mais, si j’ai:aisl1m garcon, dit-il, avec is psu dc comzaissaiwcs que j`ai ucquliscs, jc l’aurais bien mis cn garde; ct si, sans application auounc,~_ai-je sncorc acorn le mica. Si vous aviez connu particulierement le marquis de Saint- Georges, vous auriez su que, du fond de son cabinet, il a augmente son revenu de 20,000 livres de rente; que cela pe Pempechera pas de faire connattre a son fils toute l`Europe,’ et ,d’etre un des plus savants et des plus raisonnables hommes que l’on voie. Nous avons besoin de nous joindre, mon cher ami : vous appuieriez sur la raison, et je vous fournirais des idées. Je·ne compte pas aller a Paris, de _cet hiver, le regiment etant dans ces quartiers-ci; ce serait un trop long voyage; cependant, j’ai telle chose en train, qui pourrait m’y conduire. Adieu, mon cher Vauvenargues; je vous ferai part ¢1e.mes amusements, quand je vous verrai; mais je m’occupe trop pour copier. Adieu; vals at laxtare .' et souvenez-vous d’Horace; c’est l‘alphabet des sages. ‘ . 2lt.-— VAUVENARGUES A MIRABEAU. · A Aix, le tv mars U3! Votre derniere lettre, mon cher Mirabeau, me cause une joie sensible : vous étiez sous la puissance· d’une cruelle enchapterosse.; vous avez su vous dégoger; vous avez rompu le cbarmel Souifrez que,j’applaudisse a ce triompbe : je vous ai plaint_de vos disgreces, je prends part a vos succés; ce sentiment est nature}. Bien u’est si sage et si vrai que les conseils obligeants dont vous m’oll`rez le secours : corriger son humeur, blah-