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80 CORRESPONDANQE. Chambona? on veut qu’il ait beaucoup d’esprit : il a des traits dans la conversation, un son de voix et des manieres composees. On dit que, pendant sa jeuuesse, il- n’avait rien qui fut a lui; il a toujours cru que c’était une injustice de ue point rendre comm uns les biens que donne la nature, per- suade, d’ailleurs, qu’on n’en jouissait sci-meme qu’autant qu’on les partageait avec plus de joie. Votre duc est moins recherche; il parle beaucoup, il fait' des révérences, il veut gagner tout le monde, et y a réussi, avant de le vouloir, car il est jeune et doué d’une tres-jolie figure; au lieu que l’au- tre, dénué de tous ces avantages,’semble pourtant n’y avcir pas renoncé, et suppose dans ceux qui I°_écoutent des sen- timents qui n’y sont point. On peut mettre entre eux la dif- ference qui se trouve entre un hommeqni cherche a plaire, et celui qui croit avoir plu. Je ne. voudrais pas, cependant, dépouiller M. de Durfort de' ses bonnnes qualités, pour en revetir M. de Chambona; mais laissons·les tous les deux. Etes-Vous encore dans votre chéteau ? Vous rfaimez point la. chasse; vous devez vous ennuyer, si vous Ifavei mené per- sonne de la ville. Ecrivez-moi, je vous` prie, comme vous etes avec Mons * , avec Monclar ’, et les autres. J e·suis jalcux de votre amitié, mon cher Mirabeau, au point de souifrir avec peine qu’elle se partage. • Msurel , ou Morel-Villeneuve dc Mons, ccnseiller au Psrlement de Pro- vence. — Cette famille s’est eteinte, dans la personne de Mu·tiu·Etieune-BaI- thusr·Parfait-Andre de Maurel ou Morel do Mons, pair de France, mort ar- . cheveque d’Avigncn, le 6 ochobre 1830. — G. ' ·

  • Le nom de Jean-Pierre-I·‘ran<;ois de Ripert, btlmc de Monclar, qui revien·

drs scuvent dans la Correspondence de Vauvenargues, a dépasse le récrt du Parlement de Provence. Conseiller, puis prccureur-genera.! a ce Parlement, Mcnclar, ne le 1•' octchre 1711, était de qustre ms Paine do Vauvenergues et de Mirabean ; il mourut le 12 fevrier1‘773, pendant l’exil des Parlements. Ilétait allié sux Boyer d‘Aiguilles cu d’)¥guilles, marquis d’Arge¤s, aux l‘Bnfsnt, et a la famille du célebre naturaliste Tournefcrt. Magietrat aussi savsnt qu'in· tegre, il avait merite Psttenticn et les éloges du chancelier Dagueseau. II • laisse plusieurs Mémoires cu Rappom, sur diverses matieresdadministraticu; mais ses principsux titres sont ses Réquisitcires, son Mémoire établissant la souveraineté du Roi mr la ville d’At•ignon et le Cemtat- Venaissin, et, surtcut, son Compte-Rendu ck: Constitutions des Jésuites, et son Rlajdoger ccutre cette sccleté fsmeuse. ll n'avsit qu‘un dk, qui est-mort sur Péchafaud, a Paris. pendant la Terreur, et en qui s’est éteinte cette remamquable familie. — G.