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L’BAATAON AOU BAON GUIEU


I

Vlao lao Noai, mé Gas, qu’éproochain :
Sounj’ous ao bin néti vofi poche ?
Cieutx qu’on fa tô n-ao leû prouchain
Tumbron mô n-aou pormici coup d’cloche (1)[1],
Faout reufleucbi : l’baou Guieu n-ée baon,
Ma neun foà qu’i s’fout n-eiu coulére,
Y n’acout pu né pér né mère ;
Rin n’pouion artai saou baàtaon.


II


C’baâtaon-lao, n-i u’ée pà minchot.
Pu Ion qu’d'Emeinquiér ao Mortaigue,
Quan n-i va, li, c’ée n-aou gailop,
(Mé Gas, faout pâ qu’çao vo seurpreigne),

  1. (1) La tradition à laquelle ce vers fait allusion, est complètement perdue aujourd’hui. La voici telle que nous l’avons connue dans notre enfance. — A Noël, si l’on n’avait pas restitué ce qu’on avait dérobé dans l’année, on tombait mort ou gravement malade au premier coup de cloche par lequel s’ouvrait la fête. — Les sorciers souffraient épouvantablement aussi pendant la nuit de Noël et pendant les fêtes de Pàques.