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— 147 — Voulûtes reposant dessous le bel ombrage De vos Lauriers gaignez, polir vostre langage, Ouir parler des vers parmi le dous loisir De ces Cloestres deuots où vous prenez plaisir : Ayant auprès de vous, comme Auguste, vn Mecœne, loyeuse qui, sçauant, des Virgiles vous mené, Des Horaces, vn Vare, vn Desportes qui fait, Composant nettement, cet Art quasi parfait. Depuis vn chant plus haut i’entrepri tout céleste, Alors que Mars, armé du dernier Manifeste, Me rabaissa la voix. le demeuray soudain, Comme dans la forest demeure vn petit Dain, Qui voit vn Ours cruel au pied d’vne descente, Ouurir les flans batans de sa mère innocente. Il fuit par la brossaille, il fuit de bois en bois ; Timide et défiant, il pense à chaque fois Reuoir l’Ours qui sa mère et la France deuore : Depuis ce iour tout tel ie suis poureux encore. le viuoy cependant au riuage Olenois, A Caen, où l’Océan vient tous les iours deux fois ; Là moy, de Vauquelin, content en ma Prouince, Présidant, ie rendoy la lustice du Prince. FIN. •fJJ^Wersitas BJBLlOTHtCA