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Sonnet, Vauquelin revendique cette traduction, qui renferme en outre un certain nombre de poésies, entre autres, deux quatrains et une Pastorale de 332 vers.


XI


L’année 1588 fut glorieuse pour Vauquelin. Aux sièges de Falaise et de Saint-Lô, il s’était montré soldat ; aux États de Blois, où il assistait comme député, il se montra citoyen. Il eut le courage de tenir tête à la fois aux Huguenots, aux Politiques et aux Catholiques, ou mieux aux intrigants et aux fanatiques qui prenaient ce dernier titre. On a lieu de supposer que l’espèce de disgrâce qu’il encourut alors, eut pour cause son opposition aux mesures extra-légales qu’allait prendre Henri III contre les Guise. Ces mesures, Vauquelin dut les connaître avant leur exécution ; car, dans un Sonnet du 6 novembre 1588, il dit aux Ligueurs, en majorité aux États, et qui à tout instant molestaient le Roi :

N’enuoyez plus vers luy de rudes ambassades ;
Car vous pourriez forcer son naturel courtois
A se ressouuenir du iour des Barricades (1)[1].

  1. (1) Ces beaux vers, où la fidélité due au chef de l’État est si noblement traduite, font pendant à la fière réponse d’Achille de Harlay. « C’est grand’ pitié, avait-il dit au Balafré dans le temps des Barricades, quand le valet chasse le maître. Au reste, mon âme est à Dieu, ma foi est au roi, et mon corps aux mains des méchants-, ils en feront ce qu’ils voudront. »