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On dirait qu’à cette époque, Vauquelin préférât de travailler à ses Satires, à ses Idillies, et surtout à son Israelide. La plupart des Satires furent composées de 1581 à 1585. Ceci n’est pas douteux. Le poète dit quelque part qu’il avait alors « par les maisons du Ciel ia veu passer quarante cinq saisons (1)[1]. » Or, il était né « en l’an, que le grand Roy François conquesta la Sauoye (1536). » — Quant à l’Israelide, poëme inédit (et peut-être perdu, sauf un beau fragment conservé dans l’Art Poétique), Vauquelin y travaillait depuis longtemps déjà, puisque Le Fevre de la Boderie, son compatriote et son ami (2)[2], parle de cet ouvrage dans son Enciclie des secrets de l’Eternité, Anvers, 1570, in-4.

L’excellente Notice de M. Julien Travers apprend que Vauquelin mit au jour, en 1586 et 1587, deux ouvrages, aujourd’hui fort peu connus, savoir :

1°. « Oraison, de ne croire légèrement à la calomnie, digne d’estre en ce temps tousiours deuant les yeux des Rois, des Princes et des Grans. A Monseigneur le Vicomte de Cheuerny, Messire Philippes Hurault, Cheualier, Chancelier de France, etc. — Caen, laques Le Bas, 1587, in-4 de iv et de 78 pages. »

2°. « Oraison funèbre sur le trespas du sieur de Bretheuille Rouxel, prononcée le 7 d’ocfobre 1586 (en latin) par M. Iaq. de Cahaignes, docteur et professeur du Roy en Médecine à l’Vniuersité de Caen. » — Caen, Le Bas, 1586, in-4. » — Dans un

  1. (1) Voy. la Satire-Epitre à Desportes, liv. 1 des Satires.
  2. (2) En tête du discours Pour la Monarchie, on lit un très-bizarre sonnet de La Boderie.