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VIII


Peu après, il obtient la charge d’Avocat du roy au bailliage de Caen. Sa fortune était assez belle. Outre sa terre de La Fresnaye, il possédait plusieurs fiefs, qui lui étaient revenus comme aîné de sa famille.

En 1560, il se marie. Il épouse la Philis de ses Idillies, Anne de Bourgueville, fille de Charles de Bourgueville, sieur de Bras, conseiller du Roy et lieutenant général au bailliage de Caen, auteur des Antiquitez de la ville de Caen, etc. C’était du bonheur. Dans Mlle de Bourgueville, Vauquelin épousait la seconde édition de ses rêves d’amour, peut-être la première, la Myrtine des Foresteries et la Philis des Idillies n’étant, il semble, qu’un seul et même personnage, vu à deux époques différentes. Ce qui le prouve, c’est qu’il projeta, cette année même, de publier pour la seconde fois ses Foresteries. Est-il vraisemblable que Vauquelin eût offert à sa femme, comme cadeau de noces, un livre inspiré par une autre ? C’eût été montrer peu de délicatesse et beaucoup d’effronterie.


IX


Les années 1559 et 1560 furent désastreuses pour la France. Henri II périt, et François II mourut. La conjuration d’Am-