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CHAPITRE VI


Mot de Napoléon sur son retour de l’île d’Elbe : rôle du peuple et de l’armée dans cet événement ; attitude des généraux ; les royalistes constitutionnels ; M. de la Fayette en 1792, en mars 1814 et 1815 ; réunion chez M. Lainé ; les royalistes exclusifs. — Louis XVIII à Abbeville et à Lille ; sa retraite en Belgique ; son arrivée à Gand ; le comte d’Artois et le duc de Berri le rejoignent. — Effort royaliste dans les départements ; le duc de Bourbon à Angers et à Beaupréau ; Augereau ; la duchesse d’Angoulême à Bordeaux ; M. de Vitrolles à Toulouse. — Le duc d’Angoulême à Marseille ; sa campagne du Midi. — Lettre de Napoléon au général Grouchy. — MM. Lainé, Ferrand et Guizot ; l’ancien Sénat. — Formation du ministère impérial le 21 mars ; réceptions aux Tuileries ; Adresse du conseil d’État ; réponse de l’Empereur. — Entretien de Napoléon avec Benjamin Constant. — Le congrès de Vienne ; déclaration du 12 mars ; traité du 25 ; convention militaire du 31 ; déclarations spéciales du plénipotentiaire anglais et de la cour d’Autriche ; traité, de subsides. — Ouvertures pacifiques du gouvernement impérial ; lettre de l’Empereur aux souverains ; blocus politique de la France ; rapport du duc de Vicence à l’Empereur. — Élan de la nation ; le peuple et l’armée ; fédérations provinciales et parisienne ; revue des fédérés de Paris aux Tuileries ; leur Adresse ; réponse de l’Empereur, caractère politique des Cent-Jours ; la classe moyenne ; la bourgeoisie et son hostilité ; le duc d’Orléans. — L’aristocratie impériale. — Position de l’Empereur ; ses embarras ; changement opéré autour de lui ; symptômes de découragement et de lassitude. — Acte additionnel : discussion de cet acte au conseil d’État ; sa publication ; effet qu’il produit ; il est accepté. — Assemblée du Champ de Mai : revue et départ des troupes.

Le retour de Napoléon était et devait rester, pour les Bourbons, le résultat d’un complot. Cette opinion, qui subsiste encore dans beaucoup d’esprits, même après trente ans[1], ne saurait cependant résister au plus léger examen. Forcé de quitter l’île d’Elbe par le manque de foi du gouvernement royal et par les menaces de déportation parties du congrès de Vienne, l’Empereur, l’avant-veille de son embarquement, n’était pas encore fixé, ainsi qu’on l’a vu, sur le moment précis

  1. 1844, date de la première publication de ce volume.