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— 1814 —

il montait à une somme totale de
1,508,156,500 fr.

Mais il fallait en déduire :

1° Les sommes dues au domaine extraordinaire et au trésor de la couronne impériale, sommes éteintes par confusion, et qui n’étaient plus remboursables, disait le ministre des finances dans son rapport au roi[1], ci
244,164,500 fr. 548,981,500
2° Le capital des cautionnements et dépôts versés dans les caisses publiques, lesquels n’étaient pas immédiatement exigibles et obligeaient seulement l’État à des intérêts et à des frais de négociation
246,555,000
3° Valeurs existant en caisse au 1er avril 1814, ci
12,282,000
4° Arrérages arriérés de la dette publique et intérêts de cautionnements également arriérés, en 1813, compris au budget des dépenses pour 1814
46,000,000
Restait donc en créances dont le capital se trouvait immédiatement exigible, et dont il était nécessaire d’assurer le remboursement
759,175,000 fr.


Ces 759,175,000 fr. formaient le solde des longues guerres de l’Empire, de ses conquêtes, et de leur dernier et fatal résultat, l’invasion. Si l’on fait la part de la grandeur des efforts et des revers de cette période de notre histoire, ce chiffre, assurément, doit sembler peu considérable. Il faut le dire : Napoléon, s’il n’était pas un habile financier, dans le sens actuel du mot, avait des qualités qui sont préférables dans le chef d’une nation. Il était probe, et économe sans parcimonie ; il avait horreur des fripons et du gaspillage ; et, donnant l’exemple à tous les administrateurs comme aux ministres de son empire, il savait imposer dans tous les services

  1. C’étaient les sommes avancées par l’Empereur, sur son trésor particulier, aux caisses des divers services publics, en 1813 et dans les trois premiers mois de 1814.