III
Le soussigné, ministre secrétaire d’État au département des affaires étrangères, ayant rendu compte au roi de la demande que LL. EE. messieurs les plénipotentiaires des cours alliées ont reçu de leurs souverains l’ordre de faire, relativement au traité du 11 avril, auquel le gouvernement provisoire a accédé, il a plu à Sa Majesté de l’autoriser à déclarer en son nom que les clauses du traité à la charge de la France seront fidèlement exécutées. Il a, en conséquence, l’honneur de le déclarer par la présente à Leurs Excellences.
Paris, le 31 mai 1814.
IV
... Je me borne, en conséquence, pour le moment, à vous expliquer ce qui s’est passé par rapport à la destinée future et à l’établissement de Napoléon et de sa famille.
Votre Seigneurie connaît déjà l’acte d’abdication signé par Bonaparte le 4 de ce mois, et l’assurance qui lui a été donnée par l’empereur de Russie et par le gouvernement provisoire d’une pension de 6 millions de francs, avec un asile dans l’île d’Elbe. Bonaparte avait déposé cet acte entre les mains de M. de Caulaincourt et des maréchaux Ney et Macdonald, pour l’échanger contre un engagement formel de la part des Alliés, relatif à l’arrangement proposé. Les mêmes personnes étaient autorisées à consentir à un armistice et à déterminer une ligne de démarcation qui puisse en même temps être satisfaisante pour les Alliés et prévenir l’effusion inutile du sang humain.
À mon arrivée, je trouvai cet arrangement sur le point d’être adopté. On avait discuté une convention qui aurait dû être signée le même jour,