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c'est à dire à ne décider jamais aucun doute qu'après avoir vérifié avec des soins et des perquisitions extraordinaires que c'était le sentiment et l'Usage de la Cour, des bons Auteurs, et des gens savants en la langue, et que d'ailleurs je serais coupable d'une lâche imposture envers le public de vouloir faire passer mes opinions particulières, si j'en avais, au lieu des opinions générales et reçues aux trois tribunaux que je viens de nommer; si est-ce que je n'ai pas laissé de communiquer ces observations à diverses personnes, possèdent en un haut degré les deux qualités que j'ai dites. Les uns en ont vu une partie, les autres une autre, mais il y en a trois qui ont pris la peine de les voir toutes, et qui au milieu de leurs doctes occupations, ou de leurs plus grandes affaires, n'ayant point d'heure qui ne leur soit précieuse, ont bien voulu en donner plusieurs à l'examen de ce Livre.

XIV. - 1. Que ce n'est pas de son chef que celui qui a fait ces Remarques reprend les Auteurs, qu'il ne fait que rapporter la censure générale. - 2. Qu'aucun de ceux qui est repris, mort ou vivant, n'est nommé dans ces Remarques. - 3. Que néanmoins, l'Auteur des Remarques ne reprend aucune faute qui ne se trouve dans de bons ouvrages. - 4. Que c'est une vérité et non pas une vanité de dire qu'il n'y a personne qui ne puisse profiter de ces Remarques.

Mais pour revenir aux Auteurs que ces Remarques reprennent, le Lecteur se souviendra, s'il lui plaît, de ce que je suis contraint de répéter plusieurs fois: 1. que ce n'est point de mon chef que je prends la liberté de reprendre ces excellents hommes, mais je rapporte simplement le bon Usage, où je ne contribue rien, si ce n'est de faire voir qu'un bon Auteur y a manqué, et qu'il ne le faut pas suivre. 2. Au reste, dans ces répréhensions, je ne nomme ni ne désigne jamais