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MARSEILLE. EN MER. THURSDAY.

établir le protectorat de l’Angleterre sur la Nouvelle-Guinée.

Le P. Navarre acheta un peu plus de deux acres de terrain sur le penchant de la colline qui domine le port, et, quoiqu’il n’eût pas le premier sou de la somme nécessaire pour la construction, il fit bâtir une assez bonne maison en planches. La Providence du Cœur de Jésus n’abandonnera point les siens, et, malgré la défense du gouverneur, l’heure d’aller en Nouvelle-Guinée sonnera.

En attendant, et dès le premier dimanche après leur arrivée, les Missionnaires réunirent les catholiques de Thursday dans le salon de l’hôtel où ils disaient la messe et prêchaient.

Sur ces entrefaites, on apprend que le P. Verjus s’est embarqué à Marseille… Aussitôt le P. Navarre met à la voile pour Sydney, où il va l’attendre.

Force nous est donc de retourner un peu sur nos pas et de rouvrir le Journal de notre cher Missionnaire.

II

Voici ce que nous lisons au 27 juillet : « Oui ! oui ! Je suis exaucé ! Que ma première parole soit un cri d’action de grâce envers le si bon Jésus ! Oui ! oui ! J’irai en Mission !… Ce soir, à six heures et demie, le R. Père supérieur m’a conduit avec le P. Couppé qui a fait ses vœux hier, chez le cardinal Siméoni, à la Propagande, et il a présenté à Son Éminence les deux Missionnaires qui désirent attaquer la Nouvelle-Guinée… Le R. P. Jouët, pour m’exciter à me convertir, me montre une lettre du cardinal Siméoni au T. R. Père supérieur général où je suis demandé avec le P. Couppé pour Port-Moresby. Joies sans nom. » Le départ aura lieu le 22 octobre.

Le 24 septembre, le P. Verjus quitte Rome. Il était allé faire, la veille, ses adieux à ses Frères du scolasticat, pour lors en villégiature à Albano. L’un d’eux fut singulièrement frappé de ses dernières paroles : « Je remercie à