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LE SCOLASTICAT

renouvelle mes trois vœux. Que je vous ressemble, ô Mère ! Que je sois toujours pur ! Donnez-moi l’esprit de pauvreté ! l’obéissance jusqu’à la mort ! Oh ! si je pouvais mourir pour mes vœux ! O Mère, vous savez mon désir du martyre. Je sens que vous m’exaucerez. Je vous en remercie. Grandissez-le toujours, et faites qu’il soit bien caché, bien à la gloire du Sacré Cœur et en expiation de mes péchés. Je compte sur vous pour cette grâce, ô Mère. Je n’ai plus que celle-là à vous demander. Elle contient la persévérance finale. Je suis prêtre par vous. (J’irai) en Mission pour vous. Que je sois martyr pour vous, et cela me suffît !

« Voyez, aujourd’hui, ô Mère, et tous les jours de ma vie, ces pactes que je porte sur mon cœur. Je désire que chaque battement de ce pauvre cœur soit pour vous et qu’il vous dise : Mère, je renouvelle tous mes engagements. Je vous aime. Je suis heureux d’être votre esclave.

« Encore une prière, ô Mère, pour mes chers défunts. Je vous ai tout donné autrefois par le vœu héroïque. Par la consécration présente, je vous les confie. Oh ! qu’ils ne se repentent pas de m’avoir fait du bien ! soulagez-les, bonne Mère. Glorifiez-les. Donnez-leur une joie de plus, parce qu’ils vous ont procuré un esclave de plus.

« J’ai fini, ô Mère. Dites à Jésus que je l’aime ! que je veux vivre pour lui ! mourir pour lui !… Oh ! que je voudrais comprendre Jésus, le Prêtre, le Sacré Cœur, les âmes ! Dites-lui cela, ô Mère. Je vous le rappellerai toutes les fois que j’aurai le bonheur de célébrer la sainte messe. Que je les célèbre toutes comme la première ! et que jamais je n’offense de propos délibéré ce bon Jésus qui nous aime tant !

« Votre esclave, au beau jour de sa première messe.
« H. V. »

Chaque matin des jours suivants, le P. Verjus s’en allait dire la messe dans quelque sanctuaire privilégié : à la Confession de Saint-Pierre, à Saint-Paul, à Sainte-Marie-