Page:Vaudon - Monseigneur Henry Verjus, 1899.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
204
LE SCOLASTICAT

amenant à Rome, dans cette ville où réside le successeur de Pierre, dans cette ville où vous trouvez tout ce qui fait l’apôtre et le Missionnaire ! Les ossements des martyrs ne vous prêchent-ils pas jusqu’à quel degré doit arriver votre dévouement ?

« Mais vous n’êtes pas ici pour y demeurer toujours : vous n’y êtes que pour recueillir abondamment la science et la piété. Et ces connaissances et ces vertus que vous acquerrez ne sont pas pour vous seuls ; souvenez-vous, chers enfants, que vous devez aller : Ut eatis. Des peuples nombreux vous attendent, auxquels vous serez envoyés, soit en Europe et dans les pays catholiques, soit dans les contrées étrangères et barbares. Il faut que vous soyez prêts à aller partout où l’obéissance vous appellera, à aller malgré tout, jusqu’au bout du monde ; et cela au prix de n’importe quel sacrifice, au prix même de votre sang et de votre vie.

« Et fructum afferatis : Et que vous portiez du fruit. » Le fruit, c’est le salut des âmes, c’est la conversion des infidèles, c’est l’extension du règne de Jésus-Christ. Répandre la lumière du saint Evangile, c’est devenir le coopérateur de Notre-Seigneur lui-même. Toutes les sciences ne vous seraient d’aucune utilité si vous ne vous en serviez pour faire connaître et aimer Jésus-Christ. Vos chers Pères, qui sont allés en Nouvelle-Bretagne, n’ont pas d’autre ambition que celle-là : ils veulent convertir des sauvages el on faire des enfants de Dieu et de l’Église.

« Et fructum vester maneat : Et que votre fruit soit durable. » Si vous devenez de saints Missionnaires, le Seigneur bénira vos œuvres de zèle en leur donnant la stabilité. Travaillez donc de plus en plus à la vertu solide, développez tous les germes d’humilité, d’obéissance, d’amour de Dieu, déposés dans vos âmes, et vous assurerez le succès à votre futur apostolat…

« Pour que chacun d’entre vous grandisse et persévère dans sa belle vocation, je vais tous vous bénir au nom de Notre Très Saint Père le Pape, qui vous aime tant. Que