Fendez, vaisseaux, la mer aux eaux profondes,
Et transportez les fils du Sacré Cœur.
Ils sont pressés ; car il leur faut des mondes.
Serait-ce trop pour les rendre au Seigneur ?
Ils les auront. Aux pieds du divin Maître
Tombe à genoux le sauvage adouci.
Ô Sacré Cœur, ils vont donc vous connaître
Et vous aimer ! Merci, mon Dieu, merci !
Dans l’après-midi, vers quatre heures et demie, au moment où le navire la Barcelona, au signal du canon, levait l’ancre, arrivait de Rome le télégramme suivant :
Sa Sainteté Léon XIII bénit cordialement le Père Durin, ses compagnons, ses bienfaiteurs, et toute la Mélanésie et Micronésie consacrés au Cœur de Jésus.
Et, peu à peu, le vaisseau qui emportait dans ses flancs les vaillants croisés de la douleur et de l’amour s’évaporait à l’horizon dans les feux transfigurants du soleil.