menace toujours présente. Tandis que le jeu recommençait plus acharné et plus silencieux, elle, pensait : « Qu’est-ce qu’il me veut encore ?… Que va-t-il me dire ?… Rien, assurément… Pourquoi craindre des complications ?… »
Elle était un peu pâlie, un peu maigrie, mais toujours charmante, et peut-être plus jolie avec son air plus délicat.
La baronne de Luzac ne se réveillait plus guère que pour ses chères parties ; un mauvais rhume avait aggravé son mal, et on sentait, dans la chambre, la tisane, la fièvre et le goudron. À l’entrée de Philippe elle avait murmuré d’une voix éteinte :
— Ah ! cher monsieur, vous avez bien fait de revenir… Je désespérais de vous revoir en ce monde !
Et comme il protestait :
— Laissez, laissez, ne me gâtez pas mes derniers plaisirs… Mettez-vous là… Venez, venez remplacer M. Perdonnet qui ne fait que des sottises !
Elle respirait d’une façon rapide, essoufflée, et, parfois, poussait un long soupir de lassitude.
On était en mars, la soirée était douce.