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II

Georges ne bougeait plus. J’aurais pu le croire endormi si ses yeux n’étaient demeurés grands ouverts, si l’imperceptible tremblement de ses lèvres se fût arrêté.

Vers trois heures du matin, il perdit connaissance, et j’eus une telle frayeur de le voir mourir entre mes bras que je poussai des appels désespérés.

Bientôt la porte s’entrebâilla silencieusement, et la face grimaçante du nègre apparut dans l’ombre.

— Porto, dis-je, viens ici. Ton maître ne bouge plus, que faut-il faire ?

— Oh ! rien, Monsieur, cela lui arrive fréquemment, ne vous inquiétez pas, c’est cette statue qui le tourmente.

— Quelle statue ?…