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Je me souviens que par un crépuscule rose
Ma maîtresse riait et que j’étais en pleurs,

J’ai la mémoire des couleurs…
Ce soir une fleur en maraude
Autour de moi soupire et rôde
Et je me souviens d’autrefois

Quand mon adolescence
Pleine d’effervescence
S’en allait par les bois.

En ce temps-là les soirs d’été dans la campagne,

Les soirs tombants,

Les couchers de soleil flambants

Me grisaient autant que les yeux de ma compagne,

En ce temps-là
J’étais en fête

Je ne comprenais pas les trois mots du poète :

« Ceci tuera cela. »

..................
Silence étincelant. Voici donc l’heure blanche
De la lune qui va passant de branche en branche.