Page:Vaucaire - Le Panier d’argenterie, 1895.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Le ciel, cet idéal plafond
De la forêt où nous errâmes,
Et les fleurs, ces petites femmes,
Et chaque arbre qui se morfond
Reprendront leurs anciens programmes,
Des milliers de flûtes au fond
Des nids feront cent mille gammes.

Tous et toutes, et deux par deux,
Du brin d’herbe à la moindre mouche,
Iront cœur à cœur, bouche à bouche ;
Nul baiser ne sera douteux.
Le feuillage et la branche souple
En nous voyant approcher d’eux,
S’entortilleront comme un couple.

Sinon cet été ne m’est rien,
Je ne goûte rien sans maîtresse,
Les roses manquent de tendresse
Et les oiseaux sifflent moins bien.