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Des lundis jusques aux lundis ;
Le temps, jour à jour, se dévide ;
Et du moment où tu partis,
Mon cœur est comme un écrin vide.
Les tilleuls aux lourdes senteurs
Et les nuages intrépides
Paraissent les décors stupides
D’un beau poème sans acteurs.
Et les ruisseaux toujours limpides
Dans leurs méandres chuchoteurs
Regrettent nos amours rapides.
Cette nature me déplaît ;
Elle est sourde, borgne et bancale.
La brise, aérienne cigale,
A perdu le ton ; c’est complet.
Mais si tu reviens faire escale
Et nous consoler d’un couplet
De ta jeune voix musicale,