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CAFÉ-CHANTANT


À J. M. de Heredia.


Les guirlandes de gaz dans les Champs-Élysées
Avec les marronniers aux branches pavoisées
Éclairent de très loin le grand café-chantant,
Et, de très loin aussi, le promeneur entend
Les forte de l’orchestre arriver par bouffées.

En plein air, — cet air tiède, épais, des soirs d’été. —
Comme des papillons qui vont à la clarté
Des lampes, y brûlant leurs pattes et leurs têtes,
On se sent attirer vers ces marionnettes
Vivantes, ces décors, cette électricité.