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THÉÂTRE


À Léon Cladel.


La peau poudrerisée et les yeux agrandis,
Les danseuses glissaient sveltes comme des fées ;
Et les bourgeois naïfs étaient tout étourdis
De voir ces maillots, ces têtes ébouriffées.
Les décors fraîchement peints, les costumes blancs,
Outre-mer et dorés, gris, noirs et rutilants,
Et le luxe inouï de ce théâtre immense
S’attaquaient à nos nerfs fébriles, en démence.
La peau poudrerisée et les yeux agrandis.
Ils tournoyaient ces vrais êtres de paradis