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DIVAGATIONS


Ô l’automne ! le ciel est fraîchement lilas.
— Je pense à des pays chauds, extraordinaires,
À d’étranges dessins chinois, imaginaires
Avec des arbres sans formes et mis en tas ;
Bizarres dessins faits par des Chinois tout las
D’opium, mystérieux, laids et sexagénaires. —
L’Automne morfondue a des pâleurs lunaires.
Asseyons-nous, chérie, et bavarde en mes bras ;
Il est des îles par le ciel et ta frimousse
S’étonne — mets ta main exsangue sur la mousse. —
— Je pense à des pays chauds, à de vieux Chinois
Qui voguent sur la mer dans des coques de noix. —