Page:Vaucaire - Arc-en-ciel, 1885.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

FANTAISIE PRÉTENTIEUSE


À H. de Fouchier.


Un grand ciel si brouillé que l’on ne voit pas clair ;
L’eau tombe et cogne fort la vitre et la toiture ;
Personne dans la rue et pas d’oiseaux en l’air ;
Sale, de temps en temps défile une voiture.

Je cisèle des vers durs comme des brillants,
Ayant le pénétrant parfum d’un bouquet rare ;
Je chante ma maîtresse aux regards suppliants
Qui par ce jour malsain est gentiment bizarre.