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des places.

des maillets pour la tracer ; ce qu’on fait porter en paquets par des soldats qui sont ordinairement des sapeurs, lesquels ont soin de les tenir prêts.

Tout cela étant réglé, on pose une petite garde près des lieux destinés aux ouvertures, pour empêcher qu’on n’y dérange rien, et qu’on ne les fréquente pas trop : car il est bon de cacher son dessein tant qu’on peut.

Ouverture de la tranchée. Le jour de l’ouverture étant venu, les gardes s’assemblent sur les deux ou trois heures après-midi, et se mettent en bataille, après quoi on fait la prière ; le général les voit défiler, si bon lui semble. Les travailleurs s’assemblent aussi près de là, tous munis de fascines, de piquets, et chacun d’une pelle et d’une pioche[1] ; et quand la nuit approche, et que le jour commence à tomber, les gardes se mettent en marche, chaque soldat portant une fascine avec ses armes ; ce qui doit être répété à toutes les gardes. À l’égard des outils, il suffit d’en faire prendre Remarque sur les outils. aux travailleurs les deux premières gardes, et de les faire laisser à la tranchée où on les retrouve.

La garde de cavalerie va dans le même temps prendre les postes qui lui ont été marqués sur la droite et la gauche des attaques, ou sur l’une des deux, selon qu’il a été jugé convenable. Tout cela

  1. Voy. la note de la page 59.