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attaque

veut savoir le chemin qui vous reste à faire, il n’y a qu’à faire mesurer ce que l’on a fait, le reste sera ce qui vous reste à faire ; ce qui vous marquera la distance la plus propre à placer vos places d’armes, batteries, logemens, etc.

Service : nombre de jours francs.Pendant que tout cela se dispose, le général règle l’état des gardes d’infanterie et de cavalerie, sur le pied, d’avoir cinq ou six jours de francs.

On règle à même temps la cavalerie qui doit porter la fascine, et les travailleurs de jour et de nuit, qui doivent être fort nombreux les première et seconde gardes ; ce qui se fait un jour ou deux à l’avance, à la diligence du major général et du maréchal général des logis de la cavalerie, qui ont soin d’avertir les troupes, et de bien reconnaître la situation des gardes.

Ces deux officiers doivent s’entendre avec le directeur général de la tranchée, recevoir de lui les demandes journalières qu’il est obligé de leur faire sur les besoins de ladite tranchée, et avoir soin de les y faire fournir très-exactement.

Tout cela préparé, le directeur règle son détail avec les ingénieurs, de même que les endroits par où il veut ouvrir la tranchée, et a soin de leur faire prendre de la mèche[1], des piquets et

  1. Pour tracer et servir de cordeau, les tranchées réglées à la fascine produisant toujours des ouvrages malpropres et fautifs. (Vauban, Avis de 1703 sur les attaques de Landau.)