Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.
60
attaque

loppe, ce qui donne deux points : le troisième marqué par un piquet en alignement des deux premiers en lieu sûr, où vous pouvez approcher commodément ; le quatrième se prend encore en alignement des trois premiers ; après quoi on n’a qu’à continuer sur les deux derniers, et tournant le dos à la place poursuivre le prolongement à mesure qu’on s’approche, par autant de piquets qu’on en a besoin[1].

  1. Quand l’on veut déterminer d’une manière plus exacte, en général, le prolongement de la capitale d’un ouvrage, on prend les prolongemens de ses faces, et l’on mesure au moyen d’une boussole les angles que font ces prolongemens avec la ligne nord-sud ; de ces angles, on conclut celui que fait la capitale avec la même ligne ; puis l’on cherche, en faisant quelques stations, un point où la boussole marquant cet angle, son alidade se trouve dirigée sur le saillant de l’ouvrage ; ce qui peut se faire facilement et à la dérobée, sans attirer l’attention de l’ennemi.

    La plupart des moyens ingénieux qu’enseigne la géométrie, quoique très-simples, sont peu praticables devant une place, pour peu que le terrain soit montueux ou couvert, à la grande distance où l’on est obligé de se tenir des fortifications.