Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.
51
des places.

facilement pour tout ce qu’elles entreprennent, et ne laissent pas de faire diversion des forces de la garnison.

Il n’y a donc que dans certains cas extraordinaires et nécessités, pour lesquels je pourrais être d’avis de n’en faire qu’une, qui sont quand les Comme 29e pl. (V.)fronts attaqués sont si étroits qu’il n’y a pas assez d’espace pour y en pouvoir développer deux.

Il faut encore faire entrer dans la reconnaissance des places celle des couverts pour l’établissement d’un petit parc, d’un petit hôpital et du champ de bataille pour l’assemblée des troupes qui doivent monter la tranchée, et des endroits les plus propres à placer les gardes de cavalerie.

Position petit parc.Le petit parc se place en quelque lieu couvert, à la queue des tranchées de chaque attaque ; il doit être garni d’une certaine quantité de poudre, de balles, grenades, mèches, pierres à fusil, serpes, haches, blindes, mantelets, outils, etc., pour les cas survenans et pressans, afin qu’on n’ait pas la peine de les aller chercher au grand parc quand on en a besoin.

Position petit hôpital.Près de lui se range le petit hôpital, c’est-à-dire les chirurgiens et aumôniers avec des tentes, paillasses, matelas, et des remèdes pour les premiers appareils des blessures. Outre quoi, chaque bataillon mène avec soi ses aumônier, chirurgien-major et fraters qui ne doivent point quitter la queue de leurs troupes.