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attaque

que sortie extraordinaire qui bouleversât la tranchée.

Conclusion.Pour conclusion, on doit toujours chercher le faible des places, et l’attaquer par préférence à tous autres endroits ; à moins que quelque considération extraordinaire ne vous oblige d’en user autrement.

Quand on a bien reconnu la place, on doit faire un petit recueil de ces remarques avec un plan, et le proposer au général et à celui qui Agir de con­cert avec l’artillerie. commande l’artillerie, avec qui il faut agir de concert ; convenir après cela du nombre des attaques qu’on peut faire ; cela dépend de la force de l’armée et de l’abondance des munitions.

Opinion de Vauban sur les attaques fausses, séparées, doubles.Pour moi, je ne suis pas d’avis d’en faire de fausses, parce que l’ennemi s’apercevant de la fausseté dès le trois ou quatrième jour de l’ouverture de la tranchée, il n’en fait plus de cas et les méprise.

Je ne suis point d’avis non plus des attaques séparées, à moins que la garnison ne soit très-faible, ou l’armée très-forte ; parce qu’elles vous obligent à monter aussi fort à une seule qu’à toutes les deux quand elles sont jointes, et que la séparation les rend plus faibles et plus difficiles à servir.

Mais je suis pour les attaques doubles qui sont liées, parce qu’elles peuvent s’entre-secourir, sont plus aisées à servir, se concertent mieux et plus