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des places.

tance, notamment s’il est petit et peu contenant.

Mais ce ne serait pas la même chose, si c’était une partie de ville ou quelque grand dehors, à peu près de la capacité de Wick, qui fait partie de la ville de Mastrick. Tout cela mérite d’être bien démêlé, et qu’on y fasse de bonnes et sérieuses réflexions ; car il est certain qu’on en peut tirer de grands avantages.

Après cela il faut encore avoir égard aux rivières et ruisseaux qui traversent la ville, et aux marais ou prairies qui accompagnent leur cours ; car quand les terrains propres aux attaques aboutissent contre ou les avoisinent de près, soit par la droite ou la gauche, cela donne moyen, en prolongeant les places d’armes jusque sur les bords, de barrer les sorties de ce côté-là, et encore moyen de mettre toute la cavalerie ensemble sur le côté des attaques qui n’est point favorisé de cet avantage ; ce qui en est un autre bien considérable, parce que se trouvant en état de se pouvoir porter toute ensemble à l’action, elle doit produire un bien plus grand effet que quand elle est séparée en deux parties éloignées l’une de l’autre.

Outre ce que dessus, je suis encore d’avis de commander journellement un piquet de cavalerie et dragons dans les quartiers plus voisins des attaques, les pousser de ce côté-là s’il arrivait quel-