Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.
48
attaque

vaises, doit être considéré comme le plus faible, si la qualité des fossés ne s’y oppose.

Il y a beaucoup de places situées sur les rivières qui n’en occupent que l’un des côtés, ou si elles occupent l’autre, ce n’est que par de petits forts, Manière d’at­taquer les places situ­ées sur des rivières ; dans le cas où l’une des rives n’est pas occupée ou ne l’est que par un petit fort ou un dehors peu considé­rable.ou des dehors peu considérables avec lesquels on communique par un pont et par des bateaux au défaut du pont.

Telle était autrefois Stenay, et telles sont encore Sedan, Mézières, Charlemont et Namur sur la Meuse, Metz et Thionville sur la Moselle, le Vieux-Brisach, Strasbourg et Philisbourg sur le Rhin, et plusieurs autres.

Où cela se rencontre, il est plus avantageux d’attaquer le long des rivières, au-dessus ou au-dessous, appuyant la droite ou la gauche sur l’un de leurs bords et poussant une autre tranchée vis-à-vis, le long de l’autre bord, tendant à se rendre maître de ce dehors, ou d’occuper une situation propre à placer des batteries de revers sur l’opposé aux grandes attaques.

Comme à la 22e pl. (V.)Comme les batteries de cette petite attaque peuvent aussi voir le pont servant de communication de la place à ce dehors, les grandes attaques de leur côté en pourraient faire autant, moyennant quoi il serait difficile que la place y pût communiquer long-temps ; d’où s’ensuivrait que pour peu que ce dehors fût pressé, l’ennemi l’abandonnerait ou n’y ferait pas grande résis-