Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
attaque

temps, elle le sera encore davantage. Si ladite place est environnée d’eau et de marais qui ne se puissent dessécher, et si elle est en partie accessible par des Pièces à revers inac­cessibles ; sont à éviter.terrains secs qui bordent lesdits marais ; que ces avenues accessibles soient bien fortifiées, et qu’il y ait des pièces dans les marais qui ne soient pas abordables, et qui puissent voir à revers les attaques du terrain ferme qui les joint, ce ne doit pas être là un lieu avantageux aux attaques, attendu ces pièces inaccessibles, et qu’il faut pouvoir embrasser ce que l’on attaque. Si ladite place est toute environnée de terres basses et de marais, comme il s’en trouve aux Pays-Bas, et qu’elle ne soit abordable que par Place envi­ronnée de terres basses et de marais. Objets à considérer.des chaussées, il faut :

1o  Considérer si on ne peut point dessécher les marais, et s’il n’y a point de temps dans l’année qu’ils se dessèchent d’eux-mêmes, et en quelle saison ? En un mot, si on ne peut pas les faire écouler et mettre à sec.

2o  Si les chaussées sont droites ou tortues, enfilées en tout ou en partie de la place, et de quelle étendue est la partie qui ne l’est pas, et à quelle distance de ladite place ? quelle en est la largeur, et si on peut y tournoyer une tranchée en la défilant ?

3o  Si on peut asseoir des batteries dessus ou à côté sur quelque terrain moins bas que les autres, qui puissent croiser sur les parties attaquées de la place ?