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d’épais, mesurés au sommet ; je me souviens d’en avoir vu dans les lignes d’Arras1654. : la cavalerie des assiégeans se met derrière à couvert quand on attaque les lignes, et ne les quitte que quand il faut charger ; cela la met à l’abri du canon. Je n’en ai point vu depuis ce temps-là, qui était fort voisin de celui où l’on fortifiait les lignes par des forts et redoutes palissadées de distance en distance ; on retranchait même la plupart des quartiers tout autour, ce qui ne se fait plus présentement ; la promptitude avec laquelle on expédie les siéges ne le permettant pas.

PORTES ET BARRIÈRES DES LIGNES.

On fait les portes et barrières des lignes sur lesPl. 3. avenues et grands chemins ordinaires, par préférence aux autres, et après cela de deux courtines l’une ; on y fait aussi une porte de 22 pieds de large, qui ferme par une barrière à fléau, tournante sur un poteau, dont le sommet taillé en pivot et planté sur le milieu, où il partage l’ouverture en deux passages égaux ; lequel fléau bat contre deux autres poteaux plantés aux deux extrémités des passages avec des entailles pattées, auxquelles il s’accroche et se ferme avec une cheville plate ou chaînon de bois, comme la représentée à la troisième feuille à l’endroit marqué .

On doit observer de les placer toutes à peu près