chevaux et les hommes. Le matin on se retire peu à peu avec le jour, faisant souvent halte, jusqu’à ce que le lever du soleil donne lieu de se retirer au quartier, posant des gardes ordinaires qui font tête à la place, et d’autres plus fortes sur les avenues du côté des secours ; après quoi, les escadrons qui ne sont pas de garde, se retirent au camp pour prendre un peu de repos, sans se déshabiller ni desseller les chevaux, qu’autant de temps qu’il est nécessaire pour les panser.
Pendant ce temps-là, celui qui commande envoie des partis à la guerre pour apprendre des nouvelles des ennemis, et continue de s’arranger et de régler ses gardes. On commence aussi à reconnaître la situation plus convenable pour asseoir les camps et les lignes quand l’armée sera arrivée ; et c’est à quoi les ingénieurs qu’on suppose devoir être arrivés aussitôt que le détachement, se doivent particulièrement appliquer. Quand ceux qui investissent ont quelques troupes d’infanterie avec eux, on les dispose par petites gardes sur les principales avenues de la place, soutenues par de plus grandes, que l’on poste derrière elles ; au défaut d’infanterie, on emploie des dragons.
Dès le jour même que la place est investie, tout se met en mouvement, l’artillerie et sa suite ; les vivres et tous les caissons ; les paysans commandés, et les chariots ; enfin tout charge dans