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de l’artillerie.

Preuve que ces trois régimens pourront suffire au service de l’artillerie de campagne et à tous les détachemens nécessaires dans les places menacées.

Supposant 10 hommes pour le service de chaque pièce en tous lieux et en tous pays, si l’équipage de l’armée de Flandre était, par exemple, de 80 pièces de canon.

Le nombre d’hommes pour le servir serait sur le pied de 800 hommes, non compris les officiers, ci
Pièces.
80
Hommes.
800
Celui de la Moselle, de
24 240
Celui du petit camp des lignes ou de la Lys
12 120
Celui de l’armée d’Allemagne
50 500
Celui de Piémont
30 300
Celui de Roussillon
24 240
Celui de Normandie
20 200

Total
240 2,400

Le corps des sergens et soldats des trois régimens d’artillerie doit être de 3,525 ou 3,500 hommes, sans compter les officiers ; ôtez donc 2,400 de 3,500, restera 1100 hommes pour fournir aux détachemens particuliers de vingt à vingt-deux places menacées de siége, qui est autant qu’il en faut.

Que si, par la suite, on trouvait qu’il n’y en eût pas assez, il n’y aurait qu’à augmenter de huit ou dix hommes par compagnie, plus ou moins selon les besoins.

Et si, en temps de paix, on trouvait qu’il y en eût trop, on pourrait en congédier pareil nombre des plus basses paies, voire davantage si on le jugeait nécessaire.

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