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de l’artillerie.

tité d’honnêtes gens qui se sont retirés du service, ou sont tombés dans des relâchemens qui font grand tort à ce corps.

Quatrième défaut. Ceux qui commandent les équipages d’artillerie dans les armées disent encore qu’ils ont toujours eu le rang des derniers maréchaux-de-camp, qu’ils ont été considérés comme tels sur l’état du logement, et qu’ils ont commandé les troupes attachées aux gardes et escortes d’artillerie, ou qui se sont trouvées dans les mêmes quartiers avec elle, quand il n’y a pas eu de maréchaux-de-camp à la tête, et qu’à présent, dans l’abaissement où est ce corps, ce commandement leur est presque universellement contesté, et l’officier des troupes, tel qu’il puisse être, croit être en droit de les commander, et de faire marcher l’artillerie comme il lui plaît » ; ce qui est contraire au bien du service et à l’ordre naturel des choses, attendu que l’artillerie étant la plus difficile à mouvoir, il faut par nécessité que la cavalerie et l’infanterie assujétissent leurs mouvemens aux siens, ou qu’elles l’abandonnent ; or c’est ce que la plupart de nos officiers de cavalerie et d’infanterie n’entendent pas, et ne sont pas même autrement capables d’entendre.

Chez les Allemands, où la discipline est très-bien réglée, les corps plus pesans commandent toujours aux plus légers quand ils se trouvent ensemble, c’est-à-dire que les lieutenans-généraux d’artillerie commandent à ceux d’infanterie et de