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DE L’ARTILLERIE.

AVERTISSEMENT.


Elle a tant de part dans les siéges, soit pour attaquer ou défendre, que j’ai cru devoir ajouter le Mémoire qui suit à ce Traité.

Nous le fîmes de concert, M. de la Frezelière le père, Saint-Hilaire et moi, l’hiver qui 1691.suivit la mort de feu M. de Louvois ; je ne l’aurais osé faire de son vivant, parce que s’étant emparé de la direction générale de ce corps, à la nomination des officiers près, qui n’avait même d’effet qu’autant qu’elle était approuvée de lui, il y disposait de toutes choses à son gré ; et c’était pour cela que quand, la charge de grand-maître était vacante, il avait soin de procurer de tout son pouvoir qu’elle fût remplie par des sujets agréables au Roi, mais qu’il pût gouverner ; tels furent M. le duc du Lude et M. le maréchal d’Humières, deux seigneurs de la cour très-bien avec leur maître,

l’un et l’autre de qualité distinguée et très-honnêtes gens, mais qui n’ayant aucune pratique de l’artillerie, la laissaient faire à M. de Louvois pour ne se point brouiller avec lui, et se contentaient d’en recevoir les appointemens, et de jouir des honneurs et prérogatives attachés à cette belle charge ; il n’est pas possible aussi qu’un ministère comme celui-là