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des places.

ne doit rester d’étendue au circuit des lignes que celle qu’elles doivent précisément occuper.

VII.

Si la ligne est coupée de rivières ou de canaux, y faire le plus de ponts qu’on pourra, c’est-à-dire plutôt deux qu’un, ou plutôt trois que deux, même plutôt quatre que trois, afin de faciliter le prompt transport des secours d’un côté à l’autre, et éviter la confusion où l’on se trouva à la levée du premier siége de Valenciennes, 1656. où ce défaut fit périr une partie de l’armée.

VIII.

Employer les bois, rivières, ruisseaux, étangs, marais, ravines, fossés, escarpemens, chemins creux, et généralement tout ce qui peut avantager la situation des lignes, et l’appliquer à leur fortification, savoir, les bois par les abatis ; les rivières et ruisseaux, par en rompre les gués et les faire servir d’avant-fossés aux lignes ; les étangs, par les mettre entre vous et l’ennemi ; les marais, par augmenter leur marécage et les mettre devant les lignes ; les ravines, grands fossés et escarpemens, par les y mettre à même fin ; finalement, faire servir toutes ces diversités de terrain à leur fortification, comme autant d’avantages favorables que la nature nous présente, et qu’il ne faut pas négliger.