Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.
252
attaque.

l’ennemi tourne la tête, voir sur quelle partie de la ligne il va tomber.

En envoyant des partis ; Si à tout ce que dessus, on ajoute encore la découverte des grands et petits partis qui doivent battre l’estrade pendant la nuit sous la portée du canon des lignes, il est presque impossible que l’ennemi puisse s’empêcher d’être découvert de fort bonne heure ; auquel cas, il faudra achever de bien garnir les côtés de la ligne par où il peut aborder, aux dépens de ceux qui n’en sont pas à portée par leur trop d’éloignement.

Ne pas oublier aussi de la garnir de canon, quelques jours auparavant, et de le tenir en bon état ; de faire garder les bûchers, s’il y en a, Au moyen de bûchers allumés en avant des lignes. par deux ou trois soldats à chacun, qui auront ordre d’en allumer les feux au signal qui se fera par un certain nombre de coups de canon dont on sera convenu. Quoi fait, et quand on sera assuré du côté par où l’ennemi s’approche, donner ledit signal quand il sera aux deux tiers de la portée du canon près, et aussitôt allumer les bûchers et faire retirer les boute-feux dans la ligne par des endroits qui leur auront été marqués. Ces feux allumés suppléeront au défaut de la lumière qui pourrait encore manquer, et feront un jour artificiel d’autant plus dangereux pour l’ennemi, qu’on tire beaucoup mieux et plus droit à la lueur du feu pendant la nuit que de jour. Si toutes ces observations sont faites avec soin, je me persuade qu’on parviendra