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attaque.

quatre de Cet expédient est nouveau et très-bon. V. saillie hors de terre, et la pointe élevée de trois pieds au-dessus de la campagne, et non plus. En cet état, elle ne fera que peu ou point d’empêchement au feu de la ligne, et l’ennemi ne la pouvant couper ni sauter, elle l’arrêtera tout court un espace de temps assez considérable, pendant quoi le feu de la ligne le fera beaucoup souffrir ; mais ce moyen est plus à désirer qu’à espérer, à cause de la difficulté et presque impossibilité d’avoir une assez grande quantité de palissades, et du Il exige beaucoup de palissades. long temps qu’il y faudrait employer, qui est absolument contraire à la diligence avec laquelle on est obligé de faire les lignes. Il faut donc se réduire à la façon commune, les faire bonnes et leur parapet à deux banquettes, quand on ne peut autrement. Mais comme elles ne sont pas toujours accessibles de tous côtés, et qu’il se peut trouver des rivières, étangs, marais, quelque grand ravin ou escarpement qui fortifie les approches et en couvre une partie, il se peut que la place assiégée se trouvant dans un pays de bois, on pourrait en armer les endroits les plus faibles, en ce cas il ne faudrait pas manquer de faire la palissade.

2o  Faire, s’il est possible, quantité d’épaulemens à la moitié de la distance entre la ligne et la tête des bataillons, parallèles à l’une et à l’autre, comme les représentés à la planche 33. Ces épaulemens ayant 40 toises Épaulemens derrière les lignes.environ de long, et 9 à 10 pieds d’épais mesurés au sommet, sur autant